Auto thief trying to break into car






Vols et détournements, le fléau qui n’en finit pas d’inquiéter les loueurs

Alors que l’électronique de bord et la généralisation des systèmes d’alarme rend le vol de voiture par des moyens « classiques » toujours plus compliqué, les réseaux européens de trafiquants n’hésitent plus à s’attaquer à la cible plus facile des loueurs de véhicules. Un véritable fléau pour les sociétés de location, notamment les plus petites, souvent bien démunies face à ce phénomène.

 

De l’abus de confiance au vol

 Il faut dire que chaque jour, 1.800 véhicules sont volés à travers l’Europe, selon les chiffres publiés en 2022 par l’assureur britannique Confused. Mais rien n’indique que les sinistres affectant les loueurs soient tous comptabilisés dans ce chiffre. En effet, pour les opérateurs de location, le vol pur et simple doit être distingué de l’abus de confiance. Dans le premier cas, le véhicule peut être subtilisé alors qu’il est en cours de location par un client, ou dérobé sur le parking de l’agence entre deux locations.

Au contraire, l’abus de confiance désigne le cas où le locataire manque à ses obligations de payer ses traites mensuelles ou omet de restituer le véhicule à la date prévue. Un ancien directeur sécurité au sein d’un grand loueur européen, contacté par nos soins, nous explique que les loueurs sont malheureusement peu ou pas assurés dans ce deuxième cas. « Un véhicule non restitué, c’est une perte sèche pour l’opérateur, égale au montant de la valeur résiduelle. Il s’y ajoute le manque à gagner d’une voiture indisponible jusqu’à son remplacement, ainsi que les frais de gestion relatifs à l’incident ».

 

Europe de l’Est, Moyen-Orient et Afrique du Nord, les destinations privilégiées pour les véhicules volés

Dans ce contexte, on peut légitimement se demander ce que deviennent les véhicules une fois volés ou détournés. S’il existe des cas où le particulier conserve simplement le véhicule pour son usage personnel jusqu’à être rappelé à l’ordre par le loueur, de nombreux détournements sont en réalité le fait de réseaux internationaux particulièrement bien organisés, dont la tâche est facilitée par l’ouverture des frontières dans l’espace Schengen.

Les voitures dérobées sont alors acheminées:

  1.  par la route vers l’Europe de l’Est ou le Moyen-Orient, 
  2. vers l’Afrique du Nord via les car-ferries qui traversent la Méditerranée depuis les ports espagnols, italiens ou français , 
  3. vers l’Afrique en container depuis les ports de Rotterdam, Anvers, Le Havre. 

Plus lucratif encore, certaines voitures restent en Europe de l’Ouest et se voient démontées afin d’être revendues sous forme de pièces détachées.

 

Jusqu’à 600 000€ par an de budget sécurisation

Chaque année, environ 4,5% des véhicules d’une flotte de loueur font l’objet d’au moins un litige portant sur la non restitution à l’issue du contrat, selon l’expérience personnelle de notre interlocuteur. Heureusement, les deux tiers de ces voitures sont généralement retrouvées et récupérées dans les jours suivants, en exerçant une pression sur le locataire indélicat. Il n’en reste pas moins que 1,5% d’une flotte est susceptible d’être subtilisée sur une année. Soit, par exemple, potentiellement 2 véhicules sur une flotte de 130 unités.

D’où la nécessité pour les loueurs de se prémunir de ce risque en investissant dans la sécurité, à l’aide de: 

  • boîtiers de géolocalisation,
  • de dispositifs de tracking
  • de systèmes de veille
  • et de personnel dédié.

 

« Les grands opérateurs consacrent 400 à 600 000€ par an pour la seule sécurisation de leurs véhicules », chiffre le spécialiste en sécurité des flottes. Une somme que seuls les acteurs les plus importants peuvent mobiliser, alors que les petites agences et franchisés restent souvent démunis. Et ce, d’autant plus qu’ils ont tendance à être davantage ciblés par des malfrats conscients des failles sécuritaires qui les affectent. 

 

Un phénomène qui s’aggrave

Une tendance qui, hélas, ne semble pas aller dans le sens d’une amélioration. « On observe ces dernières années une multiplication des détournements auprès des loueurs et leasers, avec des réseaux de trafiquants internationaux toujours mieux organisés. », explique notre contact. En cause, une tendance observée chez les Européens de l’Ouest qui gardent leurs véhicules plus longtemps qu’auparavant, inflation oblige. En conséquence, le parc vieillit, les besoins en pièces de rechange s’accroissent. De plus, l’accès à l’automobile est compliqué dans les pays vers lesquels les véhicules anciens étaient habituellement écoulés. Seule lueur d’espoir : l’électrification du parc automobile. « Facilement localisées lors des recharges, peu adaptées aux routes africaines et peu compatibles avec des trajets longs et rapides vers l’Europe de l’Est ou les ports méditerranéens, les voitures électriques font rarement l’objet de vols et de détournements ». Du moins pour l’instant…

Dès lors, comment se prémunir des conséquences d’un vol ou d’un détournement ? Plusieurs actions sont possibles, notamment au moment de la découverte du litige.  La rapidité de réaction sera alors primordiale pour maximiser les chances de retrouver le véhicule. 

Néanmoins, c’est bien en amont de l’effraction que les opérateurs se doivent d’agir, en se munissant de dispositifs de suivi et de tracking qui permettent de prendre des dispositions efficaces au moindre doute. Et justement, le doute constitue le premier maillon d’une chaîne de réaction efficace, à condition de disposer de suffisamment d’informations pour identifier un risque dès les premières heures de la location. Pour ce faire, la donnée en temps réel, le retour d’expérience des vols passés ainsi que l’intelligence artificielle peuvent être d’un grand secours. Dans ces trois cas, l’expertise, la technologie et l’offre de service d’Echoes constituent des alliés de poids pour les loueurs, afin de les aider à mieux prévenir et traiter le sujet des vols et des détournements.

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