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Véhicule Acheté ou Loué (LLD/LOA) : Quel Impact sur le Calcul de l'AEN 2025? 

La réforme fiscale de 2025 concernant l’Avantage en Nature véhicule, rend le choix du mode d’acquisition (achat vs. Location) encore plus stratégique. En effet, et comme évoqué dans notre article “Guide Complet du Calcul de l’Avantage En Nature 2025”, les formules sont fondamentalement différentes et impactent directement et considérablement le montant de l’Avantage En Nature.  

Table of contents

Le Calcul pour un Véhicule Acheté : une Base sur le Prix d'Achat

Lorsqu’une entreprise met à disposition un véhicule acheté, l’Avantage en Nature est calculé sur la base du prix d’achat TTC du véhicule. 

Les nouveaux taux forfaitaires (hors carburant) applicables en 2025 sont : 

  • 15 % du prix d’achat pour un véhicule de moins de 5 ans, 

  • 10 % du prix d’achat pour un véhicule de plus de 5 ans. 

Exemple : 
Pour un véhicule acheté 40 000 € TTC, âgé de moins de 5 ans : Avantage en Nature = 40 000 € × 15 % = 6 000 € par an. 

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Le Calcul pour un Véhicule Loué (LLD/LOA) : une Base sur le Coût Annuel 

Pour un véhicule en location longue durée (LLD) ou en location avec option d’achat (LOA) mis à disposition par un employeur pour un salarié, la base de la formule n’est plus le prix d’achat mais le coût global annuel, incluant la location, l’entretien et l’assurance. 

Le nouveau taux forfaitaire (hors carburant) est fixé à : 

  • 50 % du coût global annuel. 

Exemple : 
Pour un véhicule équivalent, avec un coût global de location de 9 000 € par an : 
Avantage en Nature = 9 000 € × 50 % = 4 500 € par an. 

L’Astuce à Connaître : Le Plafonnement de l’Avantage En Nature pour les Véhicules Loués 

Un point essentiel, et souvent méconnu, du BOSS (Bulletin Officiel de la Sécurité Sociale) : lorsqu’un véhicule mis à disposition pour un salarié est loué, il est possible de plafonner le montant de l’Avantage en Nature à celui qui aurait été calculé si le véhicule avait été acheté. 

Concrètement, cela signifie que l’entreprise peut comparer : 

  • Le calcul au forfait location (50 % du coût), 

  • Le calcul au forfait achat (15 % ou 10 % du total selon l’âge du véhicule). 

Si le résultat “achat” est plus faible, c’est ce montant réduit qui peut légalement être retenu, permettant de limiter l’assiette des cotisations sociales. 

Exemple concret : 

  • Véhicule loué : coût global = 9 000 € → AEN forfaitaire = 4 500 €. 

  • Total TTC du même véhicule = 40 000 € (moins de 5 ans) → AEN forfaitaire = 6 000 €. 
    Dans ce cas, le calcul (4 500 €) reste plus avantageux. 

Imaginons maintenant une dépense globale annuelle plus élevée, par exemple 12 000 € : 

  • Avantage En Nature (véhicule loué) = 12 000 € × 50 % = 6 000 €, 

  • Avantage En Nature (véhicule acheté) = 40 000 € × 15 % = 6 000 €.

Les deux méthodes s’équilibrent, mais si le coût annuel de location augmentait encore, le plafonnement permettrait de retenir 6 000 € maximum, au lieu d’un montant plus lourd. 

Moralité : pour optimiser, il est impératif de demander au loueur le montant TTC du véhicule afin de toujours vérifier l’opportunité du plafonnement. 

En 2025, deux logiques (le forfait ou le calcul au réel) coexistent pour déterminer l’Avantage en Nature véhicule : 

  • le forfait, plus simple mais désormais alourdi par la hausse des taux, 

  • le réel, plus complexe mais potentiellement plus juste et avantageux selon l’usage du véhicule. 

Pour les flottes en location, le plafonnement prévu par le BOSS représente un levier d’optimisation majeur, permettant d’éviter une évaluation trop élevée de l’AEN par rapport à la valeur d’achat du véhicule. 

En 2025, l’arbitrage entre motorisations n’est plus seulement une question de préférence technologique, mais une véritable décision stratégique. La réforme de l’Avantage en Nature redéfinit les équilibres : les hybrides perdent leurs atouts fiscaux, tandis que les véhicules 100 % électriques s’imposent comme la seule option encore réellement avantageuse.

En pratique, la clé réside dans la simulation systématique des deux scénarios — thermique ou électrique — avant toute décision d’acquisition. Ce comparatif est indispensable pour limiter l’impact fiscal et optimiser la gestion des véhicules de société, tant pour l’entreprise que pour le salarié. En anticipant le coût total de chaque solution (achat, entretien, consommation, fiscalité), les gestionnaires de flotte peuvent ajuster leur stratégie et maintenir un équilibre entre performance budgétaire et conformité réglementaire.

Au-delà de la seule fiscalité, cette approche s’inscrit dans une vision plus globale de la mobilité d’entreprise : une mobilité durable, cohérente avec les objectifs environnementaux et la responsabilité sociétale des entreprises. Les choix réalisés en 2025 auront un impact durable sur le coût global de détention (TCO) et sur l’attractivité du parc automobile auprès des salariés. Prendre le temps d’évaluer chaque scénario, à la lumière des nouvelles règles, n’est donc plus une option, mais une nécessité pour conjuguer efficacité économique et engagement écologique.

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